Menu

DÉBRIS À REBOURS

Du 29 septembre au 29 octobre 2022

La Galerie des Art’Gentiers est heureuse de présenter Débris à Rebours, Quand le réemploi fait œuvre, une exposition de groupe rassemblant quatre artistes, dont les travaux donnent une seconde vie et subliment des objets destinés à être oubliés, rejetés.

 

Quatre artistes plasticiens seront mis à l’honneur pour cette exposition de rentrée : Johé Bruneau, Alix Caumont, rébecca (!) fabulatrice et Esteban Richard.

 

L’exposition Débris à Rebours présente ces acteurs du changement qui façonnent des propositions créatives de résilience. Entre leurs mains, la création fait corps avec l’engagement. Chacun prélève, transforme, accumule et dissèque des objets ou matériaux destinés à être détruits, qui deviennent de véritables œuvres d’art unique. Face à la crise des matières premières, à la raréfaction des ressources, au franchissement des limites planétaires, aux pollutions et la saturation des biens de consommation, Johé Bruneau, Alix Caumont, rébecca (!) fabulatrice et Esteban Richard proposent de réinventer les récits et les paradigmes vers plus de circularité et de durabilité. Ils s’engagent et s’organisent dans l’art la débrouille et sont la voix d’une génération qui se tournent vers des alternatives. Les matériaux convoqués dans l’exposition sont attachés à un récit, une temporalité, un territoire que les artistes viennent ici raconter.

 

Exposition pensée et conçue en collaboration avec Marguerite Courtel.

La matière est fondamentale dans le travail de Johé Bruneau, qui s’inscrit entre l’artiste, le designer et l’artisan. Ses créations célèbrent le parcours et les stigmates de la matière comme avec la sculpture Énergie Fossile, un coquillage en plastique recyclé : le plastique est issu du pétrole, une ressource dérivée de matériaux organiques fossilisés. Johé Bruneau joue des temporalités entre la lente dégradation de matières qui serviront à la pétrochimie et la durée de vie éclair d’un emballage plastique.

 

Le travail de Johé Bruneau dialogue avec les sculptures de Esteban Richard, qui profondément marqué par la pollution plastique transforme cette ressource en Totems reprenant l’esthétique  du corps-mort. Ces étendards de sensibilisation à la pollution se fondent ainsi aux paysages côtiers et sensibilisent le baladeur. Il aborde une autre découverte scientifique dans ses Plastiglomerats qui illustrent les traces de plastiques dans les différentes strates géologiques.

 

rebecca (!) fabulatrice récupère auprès d’un grossiste des élastiques et bretelles de sous-vêtements destinés au rebut. Elle donne une seconde vie à des objets ordinaires et mobiliers archétypaux estropiés grâce à une technique d’enrubannage. Flirtant entre l’art contemporain et le design, ses créations proposent différents niveaux de lecture du réemploi : la réutilisation de matériaux comme un pansement sur un objet à réparer. L’œuvre Banc de Musée, à la fois délicate et puissante, met en lumière sa fascination pour le mobilier archétypal : cette assise destinée à un environnement où toucher est prohibée, exacerbe alors notre attraction grâce à son enrubannage.

 

Enfin, Alix Caumont s’attaque à l’industrie textile en s’approvisionnant dans les points relais pour récupérer des baskets usagées. Véritable incarnation d’une société de consommation et du jetable, la culture de la basket est telle aujourd’hui que l’accessoire s’émancipe pour devenir objet d’art.

 

Dans la pratique Alix Caumont dépèce la chaussure pour en récupérer les peaux et recrée de nouvelles baskets. Dans une esthétique plus abstraite, ils les assemblent comme des cartographies témoignant de la diversité des tons et des matières. Ces pièces uniques nommées Métatypes et Peaux, brassent tous types de peaux, de matières, de logos et de formes, s’émancipent de la standardisation d’un accessoire emblématique de la mondialisation pour inciter à la diversité des styles tout en nous interrogeant sur la tendance contemporaine à l’uniformisation.

 

L’art aussi doit opérer sa transition… Ainsi, les artistes se réinventent, innovent et deviennent un maillon essentiel pour repenser nos modes de production, de création et de contemplation.  En présentant, “Débris à Rebours, Quand le réemploi fait œuvre”, les Art’Gentiers s’attachent à devenir un lieu culturel vivant, où, réflexion et expression plastique fusionnent, faisant naître dialogues et nouvelles perspectives sur les problématiques sociétales et les enjeux environnementaux qui nous concernent toutes et tous.